De « Maman nationale » à « terroriste » …

De « Maman nationale » à « terroriste » …

Notre partenaire, Marguerite Barankitse, appelée « Maggy » par tout le monde, est condamnée à « l’emprisonnement à perpétuité, et en PLUS 20 ans de prison ferme » par le régime burundais … !

Mondialement honorée et distinguée par plus de 40 prix, distinctions, titres de docteur honoris causa, Maggy a même jadis été appelée « Maman nationale » par le président burundais décédé Nkurunziza, en reconnaissance de son énorme engagement en faveur de la population au Burundi. Elle s’est occupée de tous les groupes vulnérables : orphelins des massacres et du Sida, enfants soldats, mineurs emprisonnés et familles en détresse. Grâce aux efforts de Maggy et de son institution, la « Maison Shalom », fondée en 1993, des dizaines de milliers de personnes ont pu survivre à des années de tensions interethniques.

Que s’est-il passé ?

Depuis 1993, Maggy lutte pour que ses frères et sœurs vivent dignement, dans le respect des droits humains. En 2015, elle a secouru les jeunes blessés qui manifestaient pacifiquement dans les rues de Bujumbura, contre un troisième mandat, contraire aux Accords de Paix d’Arusha, du président Nkurunziza. Le gouvernement burundais a brutalement écrasé cette opposition et l’Union Européenne a même décrété des sanctions économiques contre le Burundi.

De nombreux défenseurs des droits humains, dont Maggy, des avocats, des politiciens et des journalistes ont dû fuir le Burundi sous les menaces de persécution et de mort. Depuis, beaucoup d’opposants, surtout des jeunes, ont été torturés et assassinés par la police et les milices du gouvernement.

En février 2021, la justice burundaise a condamné Maggy à « l’emprisonnement à perpétuité, et en PLUS 20 ans de prison ferme ». Les biens de la Maison Shalom, considérés comme étant la propriété privée de Maggy, ont été officiellement confisqués. En fait, le régime burundais a volé les biens de la Maison Shalom et de la population burundaise, à savoir des infrastructures pour lesquelles il n’a même pas investi un seul sou. Le comble de ce vol qualifié est que ces infrastructures ont été mises à disposition d’une organisation privée douteuse, appelée « Pax Burundi », appartenant à Reverien Ndikuriyo, le secrétaire général du parti gouvernemental.

Voici la liste du nombre de Burundaises et Burundais, privés des services de la Maison Shalom suite au blocage des comptes (en 2015) et de la confiscation des infrastructures (en 2021) :

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« Malgré les engagements du président burundais Evariste Ndayishimiye, la situation des droits humains dans son pays reste désastreuse et s’est à certains égards détériorée depuis sa prise de fonction mi-2020 », affirme jeudi la Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi… Les enquêteurs affirment que certains actes commis par les forces de sécurité « pourraient constituer des crimes contre l’humanité. » Elles « continuent de bénéficier d’une impunité généralisée pour leurs actions, comme c’est le cas depuis 2015 », ajoute le texte… Le Burundi occupe la 147e place sur 180 dans le classement de l’ONG Reporters sans frontières (RSF) sur la liberté de la presse.  

Source : https://afrique.lalibre.be/63713/burundi-les-abus-continuent-voire-empirent-selon-lonu/

En septembre 2021, Maggy a de nouveau averti le Conseil des Droits de l’Homme à Genève : « Les problèmes structurels demeurent. Ces derniers mois, les violations contre les personnes perçues comme opposantes ont encore augmenté… »

Que dire d’une telle situation absurde où un gouvernement se moque de toute règle et de tout standard de légalité ? La réponse à cette question va montrer le ridicule de la condamnation de la « Maman nationale », de Maggy, comme « terroriste ».

Heureusement, comme Maggy a expliqué au gouvernement burundais en réponse à ces absurdités, l’histoire nous enseigne que toutes les dictatures du monde ont été démasquées et destituées et qu’à la fin : « La haine n’aura jamais le dernier mot ! »

 

Patrick Habonimana

Ami révolté de la Maison Shalom

 

 


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