Si nous comparons la Terre à un compte bancaire écrivant des chiffres rouges, les ressources naturelles seraient l’argent disponible pour nous pendant un an. Ces dernières, qui devraient suffire pour une année entière, sont consommées plus rapidement qu'elles ne peuvent être produites, c’est-à-dire la capacité de la terre est insuffisante face à l'empreinte écologique globale*.
* L'empreinte écologique illustre l’impact de l’être humain sur l'environnement. La consommation actuelle des ressources est comparée aux ressources disponibles. De cette façon on se rend compte de l’impact de notre mode de vie sur la consommation de ressources.
Le Développement durable…
…veut justement changer ceci et protéger notre planète (la seule que nous avons !). Il s’agit de tenir compte des générations futures, d’une manière prévoyante, de répartir les ressources de la Terre entre tous les habitants de notre planète et de placer l’être humain – tous les êtres humains – au centre de la prise de décision. Cela regarde chacun d’entre nous, habitants de la planète, tout comme notre Terre: chaque être humain est concerné, dans sa relation à lui-même, dans sa relation aux autres, à la nature, à la société, à l'environnement.
Les phrases suivantes, qu’on peut lire sur le site web de l’initiative luxembourgeoise de l’Éducation au développement durable (www.bne.lu), résument brièvement ce qu’inclut le Développement Durable :
L’éducation au développement durable veut donc véhiculer cette notion de durabilité à tout le monde, sensibiliser petits et grands à ce sujet et motiver tout un chacun à participer. La façon dont nous menons notre vie, ici et maintenant, a un impact non seulement sur les générations futures, mais elle influence déjà en ce moment les conditions de vie de personnes vivant dans d’autres pays, car dans un monde globalisé, tout est plus que jamais interconnecté.
Voici un court exemple:
En tant que consommatrice assidue, je m'achète un nouveau smartphone ou une tablette dès qu'un autre modèle arrive sur le marché. La production de mon appareil électronique nécessite le tantale, un métal rare extrait du minerai coltan. Plus que la moitié de ce minerai provient d’Afrique, principalement de la République démocratique du Congo. Le coltan est l’une des causes de la guerre civile en cours dans l’est du Congo, car les parties engagées dans la guerre civile tentent de conquérir et d’exploiter, souvent illégalement, autant de petites mines que possible. Des villages entiers sont attaqués, d’innombrables personnes massacrées, chassées ou forcées à travailler dans les mines. Plusieurs millions de femmes et d’hommes y ont trouvé la mort en vingt ans. À chaque achat d’un téléphone portable, je soutiens indirectement ces conflits. Parallèlement, j'augmente mon empreinte écologique*.
L’éducation au développement durable veut nous expliquer ces connections et nous encourager à adopter un mode de vie durable qui nuise le moins possible à d’autres êtres humains et à notre planète.
En plus du soutien de projets, ensemble avec nos partenaires au Sud, partage.lu s’engage, depuis plusieurs années déjà, dans la conscientisation et la sensibilisation au Luxembourg, surtout dans des écoles et paroisses intéressées, et ce de plus en plus souvent avec d’autres ONGD. C’est beaucoup plus judicieux et efficace de travailler ensemble plutôt que de déployer, chacun de son côté, ses propres efforts pour sensibiliser à des thématiques similaires, voire identiques.
En automne 2018, partage.lu a participé pour la première fois à la « Semaine de l‘Éducation au Développement Durable » et a organisé, avec de nombreuses autres organisations de coopération et d’environnement, une marche gourmande alternative à travers la forêt de Steinfort. L’atelier « Fantastic Food », un cycle de plusieurs séances théoriques et pratiques autour de « l’alimentation durable », qui s’adresse surtout aux écoles, est une autre collaboration passionnante et réussie entre partage.lu et quatre autres organisations.
Cette année partage.lu a décidé d’accorder encore plus d’importance et d’espace à l’éducation au développement durable dans sa stratégie. Pour réussir cet objectif, nous travaillons actuellement à l’élaboration d’un programme de sensibilisation et d’éducation pour l’année 2020. La demande de cofinancement sera envoyée à la Direction de la Coopération au Développement du MAEE début décembre 2019.
« De toute façon, je ne peux rien y changer! »
Nombreux sont les collaborateurs d’organisations de développement et d’environnement qui entendent régulièrement cette phrase ou d’autres phrases similaires, aussi et surtout quand on parle de développement durable. La réponse à cette observation est néanmoins évidente: Si, chaque consommateur, chaque consommatrice peut changer des choses, là où il vit et à la manière dont il vit !
Vous aussi, laissez-vous motiver et changez votre vie en tenant compte du développement durable pour préserver « notre maison commune » (telle que le Pape François appelle notre Terre dans son encyclique Laudato Si’) pour les générations futures.
« Si tu veux aller vite, marche seul
mais si tu veux aller loin, marchons ensemble. »
(proverbe africain)