À Cahabón, la Fondation Fray Domingo de Vico œuvre pour un triple objectif :
Restaurer la terre et améliorer sa fertilité
Assurer la sécurité alimentaire
Renforcer l'identité et la dignité de la population Maya Q'eqchi'
Ce projet offre aux adolescents et aux jeunes adultes une formation bilingue théorique et pratique en agriculture écologique. Ainsi, chaque année, environ 200 jeunes obtiennent leur diplôme scolaire et 250 jeunes adultes se forment pour devenir ingénieurs en agronomie.
Le Guatemala, pays riche de son héritage maya et marqué par des paysages volcaniques, dépend fortement de l'agriculture. Malgré une économie dynamique dans certains secteurs, le pays reste vulnérable aux aléas climatiques et aux défis structurels, tels que l'insuffisance des infrastructures et la pauvreté généralisée. Dans ce contexte, l’adoption de méthodes agricoles respectueuses de l’environnement est indispensable pour préserver les ressources naturelles et améliorer les conditions de vie.
Située dans le département de l'Alta Verapaz, la commune de Santa María Cahabón comprend le village principal et 140 hameaux, certains accessibles uniquement à pied. La région présente une grande diversité d'altitudes, ce qui rend l'agriculture difficile et expose les terres à un risque d'érosion accru.
Sur le plan socio-économique, la situation est particulièrement fragile :
En 2020, environ 59% de la population guatémaltèque vivait en situation de pauvreté dont 23 % en pauvreté extrême.
L'accès à l'eau, au logement et aux installations sanitaires est limité, encore plus dans les zones rurales
Ces défis accentuent l'urgence de développer des pratiques agricoles durables et résilientes.
Le cœur du projet repose sur une formation dédiée à l'agriculture biologique. Les participants apprennent à :
Restaurer des sols pauvres et érodés
Adopter des techniques de culture durables
Obtenir de meilleurs rendements pour vivre dignement de la production agricole
L’objectif global étant de faire en sorte que les jeunes se familiarisent avec les pratiques innovantes en agriculture. Mais également, que les parents s'impliquent : les pères assistent à des cours de durabilité le week-end, tandis que les mères apprennent à entretenir et gérer un potager.