Maggy Barankitse 0

La Maison Shalom reste aux côtés des plus pauvres

Même si le Burundi traverse depuis plusieurs mois une situation de crise aigüe, la Maison Shalom poursuit son but de soutenir les populations les plus vulnérables.

Nouvelles de Maggy Barankitse et de la Maison Shalom.

Retour sur la situation
Depuis que le CNDD-FDD, parti du président sortant, M. Pierre Nkurunziza, a annoncé fin avril que ce dernier pose à nouveau sa candidature pour les élections présidentielles, le Burundi et surtout sa capitale Bujumbura sont en effervescence. En effet, beaucoup de Burundais sont d'avis qu'un 3e mandat de Pierre Nkurunziza est illégal car contraire aux Accords d'Arusha (2000). Ces accords ont une grande importance pour les Burundais car ce sont eux qui ont permis au pays de revenir à une cohabitation pacifique après une longue guerre civile (1993-2000).


Un grand nombre d'organisations de la société civile se sont opposées à ce 3e mandat. A Bujumbura, des milliers de personnes ont gagné la rue pour manifester leur opposition aux ambitions du président sortant. Le pouvoir a alors opté pour la répression. Afin que l'expression populaire de l'opposition ne gagne pas le reste du pays, les stations de radio privées ont été détruites vraisemblablement par le pouvoir. De nombreuses personnalités de la société civile ainsi que des opposants politiques sont victimes de menaces de mort et/ou sont emprisonnés sans motif. Les policiers répriment les manifestants à balles réelles. Jusque maintenant on compte près de 100 morts et plusieurs centaines de blessés. Puisque la milice du Président, les Imbonerakure, sème la terreur dans l'arrière-pays, plus de 160.000 personnes se sont déjà réfugiées dans les pays limitrophes, la RD Congo, le Rwanda et la Tanzanie.


Malgré l'intervention politique internationale massive pour faire fléchir M. Nkurunziza, les élections présidentielles ont finalement eu lieu le 21 juillet dans un climat de violences et de répression. Si la participation populaire aux élections législatives et communales en juin était déjà très faible (estimée autour de 22%) celle aux présidentielles a connu encore moins d'affluence selon les observateurs internationaux. Pourtant, la Commission Electorale Indépendante (CENI) a proclamé la victoire haut-la-main de M. Pierre Nkurunziza et une participation populaire de quelque 78% fin juillet.


Après cette présidentielle très contestée, l'opposition burundaise est arrivée à se réunir sous une même bannière «Le Conseil national pour le respect de l'accord d'Arusha et la restauration d'un état de droit au Burundi» (Cnarec). Elle a élu à sa tête un opposant historique en exil M. Léonard Nyangoma.
Le 2 août, M. Adolphe Nshimirimana, qu'on appelait communément le numéro deux du régime Nkurunziza, , est assassiné à Bujumbura par des roquettes. Depuis, la communauté internationale craint une escalade de la violence au Burundi. Crainte qui semble s'affirmer lundi 3 août avec l'attaque par balles contre M. Pierre-Claver Mbonimpa, figure emblématique de la société civile burundaise et président de l'Association pour la protection des prisonniers et des droits humains (Aprodh). Sa vie ne serait actuellement plus en danger, mais sa famille et les médectins redoutent une nouvelle attaque à l'hôpital.


enfants Maison ShalomComment va la Maison Shalom ?
La présidente de la Maison Shalom, Maggy Barankitse, a elle-même été menacée de mort à plusieurs reprises. A un certain moment, elle n'avait plus la possibilité ni de circuler librement, ni de s'exprimer en public. Des semaines durant, elle a dû vivre en cachette. Malgré elle, Maggy a dû fuir son pays au mois de juin. Depuis, elle sillonne les pays donateurs pour continuer à financer les projets de la Maison Shalom. Elle commence également avec quelques membres de son équipe à coordonner le soutien aux milliers de réfugiés qui se trouvent désormais dans des camps au Rwanda.


Un problème majeur de ces groupes de réfugiés est qu'ils sont composés à 40% d'enfants non-accompagnés. Les autres 60% ne sont pas des adultes mais majoritairement des adolescents également non-accompagnés. Les parents souhaitent que leurs enfants soient en sécurité et à l'abri de drames semblables à ceux qu'eux-mêmes ont été forcés de vivre dans les années 90. Mais comme ils ne disposent pas des moyens nécessaires pour survivre en famille au Rwanda où la vie est 2 à 3 fois plus chère qu'au Burundi, les parents rentrent seuls au Burundi pour continuer à travailler et laissent leurs enfants au Rwanda. Le but de Maggy est en ce moment de trouver un moyen pour dénouer la situation au Burundi afin que tous les réfugiés puissent rentrer à la maison.


A Ruyigi, où se déroule la partie du projet « Maison Shalom » soutenu plus particulièrement par la Fondation Bridderlech Deelen, la violence et les menaces à l'encontre des collaborateurs de la Maison Shalom sont quotidiennes. Malgré ces circonstances très oppressantes, l'équipe fait tout pour continuer l'œuvre de paix commencée par Maggy. Les formations soutenues par Bridderlech Deelen continuent à être dispensées aux jeunes. Elles sont maintenant plus importantes que jamais, car si les jeunes ont un but dans la vie, s'ils voient une possibilité de gagner honnêtement leur vie, ils sont moins tentés par ceux qui essayent de les enrôler contre une petite somme d'argent dans des groupes armés. L'avocate de la Maison Shalom se rend tous les jours dans les prisons de Bujumbura afin d'en retirer les jeunes incarcérés sans motif particulier (sauf celui de ne pas être du « bon » parti politique). Richard, le directeur exécutif de la Maison Shalom, intervient constamment pour garantir le fonctionnement des Centres de Rééducation pour jeunes en conflit avec la loi, afin que les jeunes ne deviennent des laissés-pour-compte suite à l'abandon par un Etat qui ne se soucie plus d'eux.

 

Dans cette situation difficile, la Maison Shalom est aussi soutenue par la Direction de la Coopération Luxembourgeoise, Caritas Luxembourg, la Fondation du Grand-Duc et de la Grande-Duchesse et CSI-Christian Solidarity International.

 


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